Virgin Prunes - Les gens de Dublin

New Wave n°20 (1983)
En novembre 1983, Pluton entrera dans le signe du scorpion, son antre de prédilection, chose qui n'était pas arrivée depuis 240 ans. A chaque fois, cela provoque des bouleversements religieux, politiques ou épidermiques dans les meilleurs des cas, bien souvent, c'est l'écroulement d'une civilisation avec plus ou moins de violence.
Le monde plutonien, dieu des enfers, est celui de l'underground, du souterrain, de la noirceur, du satanisme, des sectes, de la violence primitive des tribus ou bandes organisées, de la sexualité masculine exacerbée et de la radioactivité réelle et magnétique.

Les Virgin Prunes sont une des arêtes de l'iceberg qui s'approche de nos rivages mentaux. Les pruneaux Virginaux signifient dans leur langage: "des gens pas comme les autres". A la base du.groupe, Gavin Friday, un jeune dilettante qui zonait à Dublin, de petits boulots en boulots bizarres: il a travaillé dans les abattoirs; et surtout deux frères, Guggi et Strongman. Ces trois larrons se connaissent depuis l'école, des fenêtres de leur classe, ils rêvassaient sur la cour d'un HP voisin, observant avec intérêt la promenade des fous et remarquèrent un très jeune garçon solitaire et mignon: Dave-ID Busaras, qu'ils s'ingénièrent à sortir de cet enfer, pour l'adopter et l'aider à rejoindre la lumière des vivants. En l'occurrence, une ville grisâtre et humide en pleine crise économique, alors que l'Irlande est le pays le moins riche de l'europe du nord. De là va naître l'idée d'un groupe qui exorciserait tous les tabous de cette civilisation celte moribonde, colonisée par l'Angleterre, étouffée par un catholicisme fanatique (Saint Patrick), des prophéties sur l'apocalypse (Sainte Malachie) et un fleuve continu d'alcool.

En plein boom punk "'The Beautiful People" vont choquer le petit dublinois moyen avec leur ambiguïté tant physique (Gavin en kilt, Guggi en femme), que métaphysique: "Nous aimons l'univers. Nous vouIons apporter l'amour dans le monde et que tout le monde porte des fleurs dans les cheveux", alors que leurs premiers sets témoignaient d'une violence presque démoniaque. Ils s'adjoignent Dik à la guitare, jeune frère de The Edge, guitariste leader du seul groupe rock moderne aimé à Dublin: U2, et Pod qui les quittera après le premier simple en pleine crise mystique, pour rejoindre U2 qui s'enfonce dans un neo-psychedelisme charismatique. "The Beautiful People" sont devenus "The Virgin Prunes" qu'en 1979. lls sont détestés par les punks, les skinheads et les têtes brûlées locales qui les traitent de queers (folles). Guggi garde sur son corps quelques cicatrices qui ne sont certainement pas accidentelles.

Devant l'Incompréhension générale, ils autoproduisent leur premier simple sur babylone records ; alertés par U2 et le fanzine local Vox, Geoff Travis et Claude Bessy de Rough Trade vont rappliquer et décident de les signer en distribuant leur premier EP "Twenty Tens". Pour vivre Guggi vend des fruits et légumes, Dave-ld du poisson sur les marchés. Gavin cesse de travailler pour composer, Din est étudiant en mathématiques et s'intéresse au son, quant à Strongman, il voyage de sa basse au magasin de cycles de son père. Pour oublier cet ennui, ils délirent de plus en plus sur scène en y installant un intérieur typique de la middle-class irlandaise, salle à manger en faux rustique avec une image du christ, télévision, et must du genre au menu du jour: de la merde dans les assiettes. Pour s'exorciser, leurs shows durent entre 2 et 5h, atteignant des stades d'extases hystériques proches des martyrs chrétiens style gnostiques, St Jean de la Croix, flagellants voire du Christ sur la croix. Ils se réclament de Syd Barrett, car plus Dave-ld Busaras Scott s'intégrait à la vie normale, plus les Prunes recomposaient son délire autistique pour l'acclimater en douceur. Autres influences: Bowie, le Velvet Underground, Brian Eno, Pink Floyd du début. Peter Gabriel, Robert Fripp, John Martyn, Lemon Kittens, Noiai Sisters et chez les contemporains PIL, Throbbing Gristle, dont ils aiment l'atmosphère et Père Ubu dont ils feront la 1ère partie lors de leur 2e concert londonien. Ils étaient déjà en contact avec la Ubu Tribu, qui après la mort de leur guitariste, s'était exilée à Londres et avait engagé Mayo Thompson de Red Crayola en remplacement; ce dernier coproduira et mixera le 1er single des Prunes.

Dès l'arrivée des Prunes au Tabernacle à Londres, la presse va tellement s'enthousiasmer que "toute l'Europe underground va s'enflammer pour eux". A Dublin, c'est la psychose, on compare le phénomène Prunes/U2 à la dualité Stones/Beatles. Effrayé, Pod quitte le groupe pour U2. Arrive alors Haa Lacka Bimtii, un jeune étudiant en philo guitariste, qui apprendra la batterie sur le tas et qui jouera la plupart des parties de synthé sur les disques. Ce très beau garçon posait pour des magazines homosexuels et comme Guggi aimait porter des robes à la faveur de son androgynie. D'ailleurs il changera son nom en Mary'n'Dellon moins d'un an plus tard: Guggi : "she's a nice lady ! Mary est un garçon, il ne sait pas s'il est une fille. ll dit qu'il se sent femme emprisonnée dans un corps d'homme".

Grâce à Haa Lacka Bintii, le groupe va passer de l'amateurisme underground à une dimension plus éclatée.
Gavin: "Mary nous l'avons choisi en tant qu'individu, il était guitariste dans un autre groupe, il ne savait pas jouer de la batterie, alors il a appris." Dans le premier 45t, on sent les quatre courants qui agitent l'océan Prunes: Post Punk, psychedelisme exacerbé, ballade irlandaise maladive de "Revenge"/"greylight" et "Twenty tens", aux angoisses enfantines et mongoliennes de "The children are crying". Leur musique est simple, la guitare très mélodique, la basse par contre vrombit et implose, les voix gémissent et hurlent où se joignent dans un choeur rituel celtique: du Kan-An-Oiskan (chant acapella). Il leur manquait un batteur puissant, efficace et inventif pour faire décoller ce sabbat sonore, c'est chose faite avec le second simple ou la seconde version de "greylight" frise l'apoplexie et "war" la folie collective. Fonctionnant sur un mode familial et affectif, les Prunes deviennent une sorte de tribu de 6 personnes, et le primitivisme du jeu de batterie va leur donner une couleur tribale.

Gavin: "Nous utilisons des sources ethniques, pas dans le sens "africaines" mais des influences celtiques et orientales. C'est généra! car dans toutes cultures, il y a les primitifs comme les Irlandais et les celtes. Les celtes remontent aux celtes, vous savez... C'est, comme un caractère primitif ! Mais nous ne nous appellerions pas "celte"! Mais nous sommes influencés, cela se voit dans nos vocaux, la manière dont nous chantons. En Irlande il y a beaucoup de gens qui chantent comme ça, sans musique dans la rue !". La rapidité de leur popularité est due au vide qu'ont laissé les anciens punks en refusant le spectacle et l'événementiel comme PIL, en s'essayant au commercial comme Siouxsie (Christine); la retombée des neopsychedeliques (Teardrop Explodes) et surtout l'arrivée du new funk et de la néo-variété, avec les anciens ska, human league, week-end.. A part Bauhaus, UK Decay et Killing Joke, aucune revolte intelligente n'était visible sur scène. Leur refus de l'uniforme, de la concession leur coûtera la haine de la critique anglaise qui lance des modes comme on jouait à la roulette à Shanghaï en 1930. De surcroit, il comble une nouvelle génération en mal d'idoles profanes et les premiers punks écoeurés par la mode clean et revival n'importe quoi. En outre, John Foxx et Robert Fripp avaient déclaré en 1979, dans "Soldes Fin de Séries", une des géniales revues belges éphémères, que l'année 1981 serait un tournant décisif, et s'appuyant sur les théories de Gurdjeff la société occidentale éclaterait en micro-milieux, seul moyen d'essuyer la crise sans suicide collectif genre empire aztèque. Rough Trade leur laisse carte .blanche et cela va donner la plus étrange tétralogie du disque : A New Form of Beauty.

Au lieu d'enregistrer bêtement un concept album qui aurait été indigeste au grand public, les Prunes imaginèrent un véritable-puzzle audiovisuel en 7 étapes:

1- Un 45t d'une douceur et d'une richesse mélodique inégalées, véritable clin d'oeil aux Beatles: "Sandpaper Lullaby" mais avec un phrasé un peu aigre doux

2- Un 25 cm 3 titres avec le morceau qui va les propulser dans toutes les radios "Corne to daddy", longue mélopée incantatoire aux accents barbares avec un break qui vaut le "Sentimental Journey" de Pere Ubu avec sa crise de détresse alcoolique, prélude à une reprise d'une sauvagerie amphétaminée : sur scène Gavin saute Guggi comme une vieille pute à la sortie d'un pub. lls jouent leurs personnages sur un mode original : les deux copines ou soeurs lesbiennes. Leur théâtralité atteint une telle intensité que les comparaisons à Alice Cooper deviennent totalement déplacées: "Come to daddy" est la plus réussie des parodies dérisoires du syndrome freudien depuis "The End": leur morceau de bravoure sur scène.

3- Le rock a périodiquement flirté avec Satan (Stones, Lord Sutch, Black Kidow, Black Sabbath) mais souvent dans l'artifice. Depuis, ce maxi "Beasts", la vague cryptique inaugurée par les Cramps et le Gun Club à Los Angeles agite crucifix et messe noire avec une intensité croissante (le must du moment: Christian Death où quand Lautréamont viole Artaud sous les yeux de Sacher Masoch dans 1a villa de Wayne County). "Beasts" est au rock ce que "La guerre du feu" est au cinéma, un électrochoc de vingt minutes d'une lenteur zombi fiante, ou les imprécations de Gavin ne prennent pas des allures d'opérette. Il y a mis toute sa haine comme Marcel Jouhandeau dans ses "Contes cruels" (lisez "Ximenés Malinjoude", une nouvelle inconnue d'un écrivain à tort ignoré par la jeune génération). De cet exorcisme musical, il subsiste un spectacle ahurissant au festival Futurama à Londres où l'organisation épouvantée par la tension non feinte du show coupa le courant, une performance qui hypnotisa un Paris désoeuvré en juin 82, un 25cm live dans le coffret "Hérésie" et surtout une vidéo apocryphe réalisée par Genesis P.Orridge (Throbbing Gristle, Psychic TV) qui restera dans l'ombre des créations d'Industrial et de la Psychic Youth Temple OV, vu la véracité de sa mise en scène, avec de véritables jeunes flagellants. Avec ce morceau les Prunes ont refait le trajet spirituel de Gilles de Rays en 3 mesures, de la sainteté au mal, il y a la même foi. Les thèmes évoqués en filigrane comme le canibalisme, et la saleté instinctive et animale de l'homme, ont du ébranler plus d'un spectateur dans son petit confort d'européen assisté.

4- Le livre n'a pas vraiment vu ]e jour car le succès croissant, les contrats les lièrent à d'incessantes tournées, seuls moyens pour cesser de végéter comme futurs chômeurs à Dublin.

5- Par contre, la performance eut lieu à la Douglas Hyde Gallery de Dublin en novembre et laisse,ra une trace peu odorante dans l'imaginaire des rares visiteurs, entre le déjeuner d'excréments (cf. "Salo" de Passolini) et ce gag de fête foraine : on invitait le public à glisser sa tête dans une ouverture étroite, et ce qui les attendait vaut bien "cannibal holocaust" revu et corrigé par Divine en odorama, de la viande pourrie.

6- La cassette vidéo d'un de leur dernier spectacle-performance où ils larguaient les amarres de leur répertoire conventionnel pour improviser suivant leur humeur. Gavin et Guggi passent une heure, seuls avant chaque show, à se regarder, se toucher, voire se frapper ou s'embrasser pour se pénétrer l'un de l'autre.

7- Une cassette 1ive presque inaudible d'une performance néo-mystique de repentir, stade ultime d'une
désagrégation de leur musique, elle est presque épuisée: Dinglorious. Cette mise en scèhe promotionnelle
intrigua tellement que l'europe entière les réclama, ils enregistrèrent sur 3 compilations: New Musical Express, Cherry Red, Vinyl et même un souple pour le vinyl hollandais, morceaux essentiellement pour collectionneurs avertis frôlant souvent le gag : Madbirds on the roof. Cette soudaine popularité les fait jouer dans de nombreux festivals: Berlin qui leur fit un bon accueil hormis l'intelligensia qui les trouva trop punks, Amsterdam dans une très grande salle et enfin Paris où ils ont donné un de leurs meilleurs shows. Ils préfèrent l'Europe à l'Angleterre, car les querelles intestines entre celtes et anglo-saxons continuent de plus belle, d'autant plus que les premiiers dominent la scène anglaise: Simple Minds, Cocteau Twins, Steve Strange... C'est la presse française qui les a le plus acclamés et lors de leur passage à Paris 6 janvier pour l'écho des bananes, ils furent très touchés par la beauté du coffret "Hérésie" réalise par notre mystérieux mentor de l'underground normand: Yann Farcy, tour à tour présenté comme un nouvel André Breton ou la réincarnation de M le Maudit. L'année 82 a été leur année, malgré la haine de la presse britannique, "Pagan lovesong" et "Baby turns blue" sont presque devenus des hits singles.

Sacrifiant à la tradition britannique du remix longue durée, ils les rebaptisèrent "Vibeakimbo" et "The faculty of a broken heart" sans toutefois en faire des discos dansables, Gavin; "On a tout fait pour ça, c'est du disco qui n'est pas dansable, et sur "Baby turns blue", Mary fait de la percussion disco parodique (rires) très funky... Grandmaster flash".

Novembre vit la sortie simultanée du coffret et du premier album "if I die, l die" qui nous avait été présenté au Rex. Concession à Rough Trade qui à l'instar des premiers labels anglais (Virgin, Factory, Mute) se commercialise, ils ont bénéficié d'une production trop propre de Colin Newman (ex-chanteur de Wire) qui leur a ouvert le grand public rock : la prémière face est une vision de la beauté interne avec une perle de beauté malsaine "Ulakanakulot" avec sa mélodie répétitive et plaintive, qui vous pénètre en lentement après 20 écoutes et ne vous lache plus et enfin cette mélopée irlandaise d'une tristesse toute océanique "Sweet home under white clouds". Alors que Throbbing Gristle a gravé l'atmosphère étouffante de la banlieue anglaise, les Prunes ont magnifié un autre malaise : la campagne modernisée. L'autre face s'attache à une beauté plus matérielle "give me money, give me sex" avec un enchaînement qui fera date dans l'histoire du rock : le trépidant "Walls of Jericho", l'obsessionnel "Caucasian walk" et enfin le cabaret ironique de "Theme for thought (if I die, l die").

Pour les inconditionnels du groupe, il reste le 25 cm studio du coffret enregistré en 3 jours, sans dormir. Gavin: "Tout ce que nous voulions faire transparaitre dans "L'invitation au suicide", c'était la folie, l'hystérie !... Notre chanson préférée y est indus, c'est "Memory Lane" (une ballade irlandaise sulfureuse)." Mais depuis quelques temps, le sort s'acharne sur eux, tout d'abord un mauvais pressage français de "If I die, I die", un tournage laborieux de 14 heures pour "l'écho des bananes" pour 2 malheureux clips vidéos diffusés en 2 mois, une tournée européenne mal préparée avec Week-End, groupe auquel ils ne s'apparentent guère. Enfait Week-End vend meux qu'eux en Angleterre, et Rough Trade mise désormais sur les post-Robert Wyatt style Scritti Politti ou 1a nouvelle variété fade, intellectuelle et triste. Ce qui fait que du show habituel de 2 heures, l'essenfiel des 2000 Parisiens venus au Palace n'ont vu que 45 minutes d'un spectacle comprimé et crispé sans la magie habituel sans 1ight show avec en prime une sonorisation fantaisiste et insuffisante : une véritable escroquerie. Parallèlement, ils se voient interdire sur 1a chaîne de TV anglaise consacrée au rock par la virago puritaine locale : Mary Whitehouse qui seconde Anita Bryantdans sa quête homophobe à cause d'une simulation de fellation. Virgin Prunes a tout de même donné un très beau show à Angoulême pour 1e festival de la BD qui sans eux aurait été une débâcle.

Aux dernières nouvelles, ils enregistrent un nouveau 45t, font une tournée écossaise, apparaissent à Bourges mais ne complètent pas comme prévu leur tournée de janvier car 1e spectacle actuel date maintenant de deux ans et ils veulent en changer totalement. Ils enregistrent un second album en mai, qui risque d'être plus magique que le précédent si l'on en juge par la mélopée martelante inédite qu'ils jouèrent au Palace. La presse rock officielle s'est encore couverte de ridicule en les personnes de Patrick Eudeline et de Christopher Nick, qui ont innocenté l'organisateur, la maison de disques et même encensé cette farce exsangué de Week-end. "Big in 1984, car les Prunes refusent le statut de groupe-culte, ils veulent leur entière liberté. Quant à Dave-ld, son importance grandit dans le groupe, d'inspirateur ("Children are crying", "The slow children", "Dave-id is dead", à mon avis l'introduction la plus chargée d'adrénaline de tous les temps), il est devenu auteur-compositeur et interprête ("Yeo", "Ballad of the man") Gavin: "Les gens ne comprennent plus, car si les gens pensent qu'ils sont cools, disent qu'ils aiment l'avant-garde et écoutent PIL et les Prunes et tombent sur "Ballad of the man", ils en font une tête!".

Les Prunes rejettent le rock'n'roll sauf Dave-ld "le seul à être dans un trip passant de Bruce Springsteen à U2" (Gavin). Mystiques, ils le sont au sens large et dérisoire du terme. Gavin : "Moi et Mary avons reçus une éducation catholique. Dans le groupe il y a 2 catholiques et 2 frères de Plymouth. Ces deux-là (Guggi et Strongman) assassinèrent des chrétiens dans le sud de l'Angleterre et qui, par la suite en furent expulsés. Ainsi toutes les religions concevablés en Irlande sont représentées dans le groupe, il y a aussi des représentants de l'Eglise d'Angleterre, d'Irlande et même des protestants. Mais la religion, nous ne l'aimons pas. Nous sommes fascinés par certaines choses de la magie noire et du satanisme. Guggi est une sorcière. On ne veut pas dire que l'on est attiré par la magie noire ou que nous sommes des sorcières car nous ne pratiquons rien de tout cela... réellement !"

Les Virgin Prunes détestent l'odeur de la ganja, la vulgarité et la saleté alcooliques, les gens se raser, prendre un bus, les mods et les cinémas. Dave-Id "Les gens de Chypre". Gavin "Dave-Id a peur des noirs" (rires). Par contre, ils aiment le contact humain (surtout Gavin, de la bête scènique, c'est un parfait gentleman dans l'intimité), le thé, les vibrations, le sexe, Linda (?) et dépenser de l'argent. Ils collectionnent les bijoux et décorations de junks, les poupées, les photocopies, les reptiles, les vélomoteurs et les disques. Une grande tournée française est prévue pour septembre. Pour finir, Gavin : "Bau dachong" et "Ulakanakulot" ne signifient rien dans aucune langue. Nous avons de nombreux mots que nous inventons pour mieux exprimer les choses et ce ne sont que des sons ! C'est inexplicable !

Patrick Rognant
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